Est-ce qu'il vous arrive, à vous aussi, de culpabiliser ? Je parle de culpabilité dans la vie quotidienne surtout.
Pas de la culpabilité suite à une maladie, à un décès, un accident ou évènement grave.
Culpabiliser de ne pas avoir fait ou dit quelque chose ? Ou au contraire de l'avoir fait ou dit ?
Question d'introspection : Comment arrêter de culpabiliser ?
Ce sentiment de culpabilité est il vraiment propre à vous même, ou à votre culture, votre religion, ou vos croyances ?
Vous a-t-on répété, que cette pensée, ces mots ou cette action n'était "pas bien" ?
Ou est-ce que vous le ressentez dans votre corps ?
La culpabilité dans le quotidien :
Souvent quand nous sommes avec nos enfants, il arrive que nous pensions à ce que nous n'avons pas fait, ou aurions dû faire au travail. Soit, à la place de jouer ou de nous en occuper, soit, simplement parce que notre Esprit a du mal à s'apaiser et à revenir au moment présent.
C'est d'autant plus fort, quand nous avons un métier à responsabilités, ou lorsque nous sommes entrepreneurs.
Comme si ce temps était une occasion manquée pour gagner de l'argent, pour être productifs. Et dans ces cas, la dévalorisation ou la culpabilité peuvent vite venir pointer le bout de leur nez.
Mais c'est la même chose quand nous sommes au travail, en déplacement, en réunion, au téléphone pour notre travail, et que nous pensons au temps que nous ne passons pas avec notre famille.
Les femmes sont souvent pointées du doigt car on leur demande d'être très présentes pour leurs enfants, de les materner, d'assurer le bien être au sein de foyer, sans délaisser leur couple, leurs responsabilités vis à vis du reste de la famille (parents, évènements familiaux) sans que cela n'est de répercussion sur leur vie professionnelle.
Ainsi, elles se mettent énormément de pression pour être parfaites, ou le plus performantes possibles dans tous les domaines..et au final n'arrivent pas à être pleinement présentes et épanouies dans tous les domaines. Parce qu'elles focalisent sur tout ce qu'elles font de mal, ou auraient pu faire mieux.
Si la quête du mieux vous obsède, je vous invite à écouter l'épisode 43 de mon Podcast sur ce sujet.
Les hommes eux aussi, peuvent facilement culpabiliser, de ne pas être assez présents auprès de leurs enfants, de ne pas gagner assez d'argent, d'être trop souvent absorbés par leur vie professionnelle ou leurs activités sportives ou de passion.
La culpabilité n'a pas de sexe ou d'âge. Sachez que si vos enfants ressentent que vous êtes fatigués, en colère, ils pensent que c'est de leur faute, car ils n'ont pas la conscience de se dire que c'est vos ressentis, et qu'ils ne sont en rien concernés par votre état.
Personnellement, je travaille de mon domicile, à mon compte depuis une dizaine d'années. Et je reconnais qu'il n'est pas évident de savoir trouver l'équilibre juste, pour vivre en conscience chaque moment.
La question qui ramène à l'essentiel :
Mais aujourd'hui, j'ai trouvé une question à me poser pour me rappeler l'essentiel, et me reconnecter à mes choix, mes valeurs et mes besoins.
Me poser cette question pourrait paraitre comme une excuse pour certains, mais je trouve que cela me permet de retrouver le sens de mes priorités.
Attention, l'idée n'est pas de se cacher derrière, mais d'agir avec conscience et responsabilités ! Comme tout outil, celui-ci doit être utilisé de façon intelligente et raisonnable.
Donc avant tout j'aimerai vous rappeler que la culpabilité est un état. Ce n'est pas votre identité dans ce cas de figure.
Je ne parle pas de quelqu'un qui serait coupable d'avoir commis un crime, de la violence, un abus...
Un état qui peut parfois donner l'impression que nous avons tous les pouvoirs, que tout dépend de nous. Et revenir au fait, que non, nous ne pouvons pas tout maîtriser, nous permet aussi de "redescendre" en pression, mais aussi d'un point de vue egotique.
Pourquoi est-ce que j'associe la culpabilité au pouvoir ?
Parce que souvent les gens pensent que les situations seraient différentes s'ils avaient été là, s'ils s'en étaient mêlés, s'ils avaient dis quelque chose. Alors que non, pas forcément.
Reprendre sa responsabilité, c'est permettre à chacun de garder la sienne. Et aussi de respecter ses choix, et le fait que ses opinions, ses actions peuvent aussi être le fruit d'une blessure, que nous ne pouvons pas soigner, sauver à sa place.
Culpabiliser permet aussi de ne pas avoir à s'excuser ou réparer. Comme si en s'autopunissant, cela allait lever le problème, effacer ce qui a été dit ou fait.
Ce côté "je m'auto flagelle" ne fait que renforcer la souffrance. Et peut créer de graves problèmes de santé mentale, comme de la dépression.
Alors que faire ?
Essayer d'accueillir la situation telle qu'elle est. Car le passé ne peut être changé, et y résister ne va faire que persister la résistance, la douleur, la tristesse ou la colère. Apprendre à vivre avec la cicatrice est bien souvent la seule issue.
Et revisiter aussi la situation. C'est à dire, se demander si ce sentiment de culpabilité nait d'une frustration, une responsabilité non assumée, ou si c'est que l'on porte des croyances, des vérités, un jugement "ça c'est bien ou c'est mal". C'est à dire des histoires que nous nous racontons à propos de nous même. Par rapport à tout ce qui a été dit sur nous, aux étiquettes qu'on nous a collées, aux injonctions, à la personnalité que nous avons crée et que nous incarnons en Société.
Parfois, nous réagissons brutalement, parce que nous avons été formaté à penser que telle situation était grave, problématique, insuffisante...Et nous pouvons, en fonction de nos expériences nous mettre une grosse pression. D'autant plus si nous avons grandi avec des messages d'autorité du passé, qui nous ont demandé sans cesse d'être sages, de laisser faire les choses, d'attendre, ou au contraire d'aller plus vite, de travailler plus dur...
Toutes ces injonctions qui ont laissé supposé à notre système de survie, que nous n'étions pas dignes d'être aimés, respectés pour qui nous sommes si nous n'avons pas fait ce que l'on attendait de nous.
C'est pour cela que d'être en phase avec nos valeurs, d'être à l'écoute de nos besoins, de savoir faire la différence entre les 2 est essentiel pour notre santé mentale, et notre paix de l'Esprit.
Le fait de s'être aussi libérés des loyautés familiales, ces comportements ou vérités que nous répétons par fidélité à nos ancêtres, alors que nous ne sommes pas en accord avec cela va nous aider à faire des choix qui nous correspondent.
Avez-vous remarqué, que lorsque vous culpabilisez, votre corps est en tension. Vous êtes en insécurité (manque de confiance), donc vous rompez le lien avec vous même, et donc avec les autres.
Les systèmes nerveux communiquent de façon invisible.
Si vous êtes sur la défensive, à l'affût des preuves que vous ne valez rien, que vous méritez d'être "punis", ce qui va émaner de vous ne va pas être authentique, fluide et va mettre mal à l'aise les autres.
En culpabilisant à longueur de temps, vous risquez de rester figés dans une situation inconfortable voire même douloureuse, qui va créer en plus des conflits ou des malentendus avec vos proches.
Dites vous, qu'il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises décisions, même l'indécision est une décision.
Même quand on vous impose de faire quelque chose par exemple, vous avez le choix, et la responsabilité de choisir selon quel point de vue, vous vivez cette situation.
Donc si vous la vivez de façon désagréable, douloureuse, votre mental va focaliser sur tout ce qui confirme votre état d'Esprit et votre réaction.
Peut être que cela va créer de la colère, de la procrastination, une tétanie, ou même un comportement un peu sacrificiel, pour vous oublier au dépend des autres, pour leur faire plaisir.
Alors quand vous vous interrogez sur une action que vous avez faite, parce que vous avez privilégié de vous reposer plutôt que d'agir..parce que vous avez fait une autre action que celle qui était prioritaire ou essentielle, demandez vous "De quoi vais je me souvenir dans 20ans ? Quel impact aura sur moi ce que j'ai fait ou pas fait aujourd'hui ? Sur ma famille ? Mon couple ? Mes enfants ? Ma carrière ? Ma santé ?
Simplement : observer. Vivez le et assumez le pleinement.
Peut être que vous allez vous dire, qu'effectivement, ce que vous auriez dû faire, n'a pas d'impact réel, s'il est fait aujourd'hui ou demain, mais par contre, le fait que vous ayez privilégié une autre situation, ce sera un bon souvenir plus tard.
Je m'explique. Vous avez passé du temps avec votre famille au lieu de travailler : écrire un post, un article si vous êtres entrepreneur-e : qu'est ce qui va être le plus important dans 20ans ? La relation de confiance et de complicité avec vos enfants, que vous avez construite au fur et à mesure, en les priorisant ?
Ou le post instagram qui n'aura peut être fait que peu de vues, et aura perdu sa visibilité en 48H ? Ou la pile de linge qui n'aura pas été repassée?
Plus vous allez vous poser des questions d'introspection au quotidien, plus vous allez apaiser votre charge mentale, avoir moins honte de ce que vous faites ou êtes, et vous mettre moins de pression.
Parce que vous aurez appris à être pleinement conscients et confiants.
C'est à dire qu'avant de vivre une situation, vous saurez prendre votre météo intérieure :
"Comment je me sens ?"
"De quoi ai-je besoin?"
" Suis je en sécurité ?"
Et de même ensuite :
"Est ce que cela m'a nourrit ou épuisé-e ?"
"Est ce que je me sens toujours en sécurité ou quelque chose me dérange ?"
"Qu'est ce que je me raconte à propos de moi ?"
Ces questions peuvent se poser avant un repas, un grignotage, une action, une rencontre, un entretien, la visite d'un lieu, un appel téléphonique. Surtout avant une action ,une situation ou une rencontre qui a l'habitude de vous préoccuper, perturber ou contrarier souvent ensuite.
Cela vous permettra, d'assumer vos décisions, vos choix, ou d'avoir conscience qu'une situation ou une habitude n'est pas bonne pour vous, vous fait souffrir, ou au contraire, vous a fait du bien.
Et c'est ainsi, que vous allez pouvoir aussi accueillir certains comportements, ou mêmes certaines pulsions addictives avec plus de douceur, et de tolérance envers vous-même.
NOTE IMPORTANTE !
Vous n'avez pas besoin de travailler sur vous "pour soigner votre culpabilité". Vous avez besoin d'explorer, d'écouter ce que vous ressentez avec compassion.
Je vous explique la nuance dans l'épisode 50 du Podcast des Chroniques de l'Eveil que vous pouvez retrouver sur mon site, les plateformes d'écoutes habituelles (spotify, deezer, apple..) ou Youtube.
La différence entre "je dois travailler sur moi " et "je fais mon introspection"?
Dans la 1ère option, vous continuerez de culpabiliser pour voir tout ce qui a "de mal ou à guérir en vous", avec une notion d'obligation "de non-choix".
Dans le second cas, vous vous appuierez sur vos ressentis pour comprendre les messages de protection, qui activent votre mal être ou votre dévalorisation de vous même, pour accueillir ce que vous êtes.
EX1 : Je culpabilise parce que j'ai l'impression d'être une mauvaise maman qui crie, ou qui n'est pas assez présente. Si je me dis "je dois travailler sur moi pour être une meilleure maman = je condamne qui je suis, je rejette mes difficultés, mes souffrances et je m'enfonce un peu plus dans la pression, la charge mentale pour être parfaite. Sauf que mon corps n'en peux plus et je suis en réaction pour tout et tout le temps = je crie ou pleure encore plus : et j'augmente ma culpabilité.
EX 2 : Si vous choisissez l'option de l'introspection : Je ressens un trop plein de tout, que je suis épuisée, que je ne supporte plus rien, je n'ai plus de patience, plus d'attention et j'en souffre, car ce n'est pas la vie que je veux => je décide de ressentir ce qu'il se passe dans mon corps physiquement.
J'entends les mots que j'emploie quand je suis en colère "J'en ai marre, vous me fatiguez..." = je me rends compte que c'est un état mais pas mon identité tout le temps, et encore moins mes enfants qui sont responsables de mon mal être. C'est ma relation à la parentalité "le problème" : je me rends compte que j'ai une image de la parentalité, ou de la femme qui ne correspond pas forcément à ce que je veux vraiment vivre, que j'ai encore l'influence de mes parents.
J'en veux à mes parents, je repense à tout le mal qu'ils m'ont fait. Je cherche des livres, des thérapeutes, qui parlent de ma blessure, et je m'identifie à elle pour tout ce que je traverse.
"Ah bah ça, c'est à cause de ma blessure d'abandon...Comme il m'est arrivé ça, maintenant je me sens comme ça..." sous entendu c'est plus fort que moi, et en plus je me condamne car j'ai la sensation de ne pas pouvoir en sortir..Alors j'incarne cette blessure et je focalise sur tout ce qui confirme ce que je pense de moi.
En réalité : c'est le mental qui dramatise et qui reste dans ce qu'il connait : cette posture pour intéragir avec les autres et avec lui même en se considérant, comme il s'est toujours considéré, pour ne pas aller avec l'inconnu et se percevoir autrement = ce qui lui demanderait trop d'énergie.
C'est physiologique mais pas une vérité fataliste.
Conclusion dans ce paradigme (cette façon de percevoir les choses) : par loyauté, je m'empêche de vivre comme je l'entends.
J'ai peur d'être jugée, je me mets la pression, et je crie ma colère envers moi même : celle qui n'assure pas.
Je me sens nulle, comme quand ma mère me hurlait dessus quand je n'étais pas à la hauteur de ses désirs.
Je comprends que je suis adulte, mais que j'ai continué à agir et me considérer comme cette petite fille que j'étais qui se faisait humilier quand elle n'arrivait pas à être parfaite.
Je mets en lumière mon insécurité : si je n'arrive pas à tout gérer on va me rejeter, on va m'humilier, je vais me sentir pas importante, pas assez.
L'adulte que je suis repense à toutes les fois où j'ai été capable de me débrouiller, de réaliser des choses seule.
Je peux m'apporter de la compassion : oui c'est normal que la petite fille se sente rejetée et humiliée à l'époque, parce qu'elle n'avait pas la conscience de comprendre que sa mere était en plein burn out, à force de vouloir représenter la femme parfaite, comme sa mère. En fait ce fonctionnement est celui de mes ancêtres, ce n'est pas moi, ni la vie que je veux avoir. Et ainsi de suite, en accueillant qui je suis, ce que je porte, je vais pouvoir rassurer la partie en moi qui souffre et déprogrammer mon système de survie.
Si cet exemple résonne pour vous, et que vous sentez que vous êtes aussi, comme "prisonnière" d'un fonctionnement que vous répétez. Parce que vous avez cru que c'était normal, et que vous culpabilisez de ne pas y arriver, je vous recommande l'atelier "Prends ta Place".
Cet atelier d'introspection va vous aider à comprendre ce qu'il se joue en vous, dans ces insécurités liées à votre expérience et vos relations familiales.
La culpabilité est souvent en lien avec vos traumatismes transgénérationnels et vos loyautés familiales inconscientes : vous vous empêchez de vivre car ce que vous désirez ne correspond pas aux attentes, aux croyances, ou aux habitudes de vos ancêtres.
Si vous voulez explorer ce que vous portez et qui vous empêche d'être dans votre unicité, je vous propose des séances d'accompagnement en psychogénéalogie.
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